Sans s'en apercevoir, après avoir ingurgiter quelques verres de teqiula et n'être toujours pas calmée, Dai revint inconsciemment vers ces cerisiers en fleurs qui apaisaient son coeur d'une drôle de façon.
Ce n'était pas encore le printemps, mais il lui semblait que ces arbres étaient tout le temps fleuris, mystérieusement.
Quels beaux arbres.
Même si elle avait horreur de tout ce qui était beau, surtout chz les êtres humains, elle ne pouvait pas s'empêcher d'admirer ces cerisiers en fleurs, resplendissant toutes saisons et n'ayant jamais un moment de faiblesse.
Les humains, eux, en avaient tout le temps, des moments de faiblesse. Il fallait toujours qu'ils se plaignent, toment malades, etc. Quand Dai en voyait un comme ça, la seule envie qui la prenait était de l'exterminer, arrcher son petit coeur de sa poitrine, pour déposer une rose rouge sanglante à la place.
Ce chef de bar avait réveillé son envie de tuer. Le garçon qui avait embrassé la fille sur laquelle elle était tombée aussi, d'ailleurs.
Bref, il fallait tous les tuer, les seuls survivants seraient les plus forts. La loi du plus fort est toujours la meilleure. Mais quand elle serait seule, que ferait-elle?
Elle ne pourrait pas. Elle était dépendante au meurtre. Elle haïssait les humains mais elle ne pouvait pas les tuer tous auant qu'ils étaient. Ils étaient la clé de sa survie. Un seul jour passé sans commettre un meurtre et elle souffrirait comme un drogué sans sa came.
Le jour où il n'y aura plus d'humains, elle ira sous ce cerisier, et se tuera, ainsi la boucle serait achevée.
Dai alla s'asseoir sous le cerisier en fleurs, sortit une rose de sa veste, et amusa à la tourner comme un vulgaire stylo entre ses doigts.